Le traitement du burn out
Les prises en charge individuelles et collectives
Pendant des décennies, et malgré l’absence d’évaluation, la règle dans le traitement du Burn out a été la prescription d’antidépresseurs. Les psychothérapies étaient reléguées à un rôle subalterne et l’arrêt de travail était presque considéré comme une faveur.
Les recommandations de la H.A.S de 2017 ont repositionné le rôle de chacun de ces outils thérapeutiques.
La soustraction du milieu professionnel est désormais une nécessité absolue et urgente. Elle n’est pas négociable. L’arrêt de travail doit être long pour permettre le repos et une prise de distance significative vis-à-vis du milieu. Il n’est pas toujours facile de faire accepter cet arrêt au patient en Burn out en général pétri de culpabilité de quitter le navire.
Les psychothérapies sont désormais systématiques quelle que soit la forme qu’elles prennent et les techniques auxquelles elles font appel : thérapie classique ou psychocorporelle, TCC, EMDR, EFT, hypnose, relaxation. Les antidépresseurs ne sont plus recommandés sauf dans leurs indications validées : dépression avérée et troubles anxieux sévères.
A l’éclairage de ces directives,
les 4 piliers du traitement du Burn out sont :
Être actif : L’activité physique a prouvé son efficacité sur les états dépressifs. Elle améliore tous les métabolismes et notamment ceux des neurotransmetteurs et hormones du stress. Le recours à un coach physique peut être une solution pour rester dans la motivation et le rythme.
Être attentif : L’un des objectifs principaux de l’arrêt est d’obtenir une détente suffisante pour que le patient s’ouvre à autre chose que son travail. Il faut qu’il redevienne attentif à tout ce qu’il a négligé au cours des derniers mois ou années tout en prenant le temps de se reposer et donc de ne rien faire.
Être conscient : C’est par la connaissance de soi que la conscience des choses et des situations se fera. Toutes les techniques de développement personnel iront dans ce sens et bien évidemment toutes les techniques de psychothérapie. La conscience de ses limites est l’un des premiers apprentissages nécessaires.
Être soutenu : Le soutien que l’on pourra apporter se fera de différentes manières. S’ils s’avèrent nécessaires, les psychotropes seront utilisés pour éviter que le patient ne s’enfonce plus psychologiquement ou ne soit en proie à trop d’insomnie ou d’angoisse. Dans le cas contraire, les médecines complémentaires auront toute leur place. La nutrition jouera un rôle important dans la reconstruction du Burn out. Son rôle sera de compenser les métabolismes perturbés mais aussi de contrebalancer l’inflammation neurotoxique et de permettre la réparation des neurones lésés.